On parle souvent de l’impact de la pandémie sur les élèves. L’absentéisme – le fait de manquer régulièrement l’école – est l’un des nombreux sujets en rapports avec la pandémie qui préoccupe particulièrement la population canadienne. C’est pourquoi l’équipe Recherche et mobilisation des connaissances de Passeport a décidé de se concentrer sur cet enjeu.
Ses recherches ont révélé que si l’absentéisme a connu une réelle croissance, la pandémie n’en est pas la seule coupable. En effet, l’écart et les obstacles supplémentaires auxquels font face les élèves des communautés à faible revenu ont également été un facteur important. Voici quelques faits saillants de cette étude.
***
1. La mauvaise nouvelle, c’est que le taux d’absentéisme augmente.
Les données sont claires : l’absentéisme connaît une croissance depuis la pandémie. Une commission scolaire de l’Ontario précise que le taux d’absentéisme est passé de 3 à 4 % en 2020 à environ 8 à 14 % en novembre 2022. Le même mois, une division scolaire de la Saskatchewan a déclaré un taux d’absentéisme moyen de 20 % (soit 1 élève sur 5), alors que ce taux oscille normalement entre 12 et 14 %. En Nouvelle-Écosse, le corps enseignant a signalé un taux d’absentéisme record de 30 à 50 % dans certaines écoles pendant deux semaines ou plus.
Ça n’augure rien de bon. Des études ont démontré que les élèves ayant un taux d’absentéisme élevé ont une perception négative de leurs capacités scolaires. Il a également été démontré que l’absentéisme a des répercussions négatives directes sur les résultats individuels à l’extérieur de l’école, particulièrement sur l’emploi et la santé. Il influe également sur les résultats sociaux, comme le risque de prise en charge par les systèmes de justice pénale et de services sociaux. Ces conséquences sont donc coûteuses sur les plans social, financier et politique.
2. Tout n’est pas lié à la pandémie. Le revenu moyen de la communauté y est également pour beaucoup.
Les recherches montrent que la hausse de l’absentéisme n’est pas uniquement attribuable à la pandémie. De fait, les obstacles comme le faible revenu, les problèmes de transport, les faibles attentes en matière d’éducation et le manque de motivation à l’école sont tous des facteurs d’absentéisme. C’est pourquoi, même avant la pandémie, les élèves des communautés à faible revenu étaient plus susceptibles de présenter un taux d’absences plus élevé, voire chroniquement plus élevé que leurs pairs mieux nantis. Pendant la pandémie, près du quart des écoles à faible revenu (24 %) ont déclaré avoir connu des difficultés relativement aux inscriptions des élèves en raison de la COVID-19, comparativement à 13 % des écoles à revenu élevé. C’est de cette accumulation d’obstacles qu’il est question lorsque nous parlons d’écart.
3. Pour lutter contre l’absentéisme, des programmes comme Passeport peuvent changer les choses.
La bonne nouvelle, c’est qu’aider les élèves à développer un sentiment d’appartenance comme celui que suscite le programme Passeport peut avoir une incidence déterminante. En effet, Passeport offre aux élèves un espace sûr et inclusif, et un accès à des adultes de confiance; autant d’aspects importants pour les aider à développer ce sentiment d’appartenance. Non seulement cela permet de combattre l’absentéisme, mais aussi de stimuler la motivation et la réussite scolaires et, et en réduisant le sentiment d’isolement et les comportements à risque et en augmentant leur estime de soi, agir comme facteur de protection du bien-être des élèves. Cela pourrait les empêcher de décrocher.
***
La combinaison globale de soutien scolaire, financier, social et personnalisé du programme Passeport peut changer la donne pour les élèves des communautés à faible revenu. C’est ainsi que nous pouvons combler l’écart, et c’est ici que votre soutien entre en jeu. Allez-vous offrir votre aide aux élèves?